Le titre d’un prochain tube qui inondera nos radios ? Non, un coup de blues, une déprime (plus qu’une dépression post-natale ou postpartum depression) aussi profonde qu’incompréhensible de la part des nouveaux parents (et oui, papa s’y met aussi !).

Ils voulaient un bébé, des mois durant ils ont organisé leurs rapports sexuels autour de la date d’ovulation dont ils ne savaient pas grand-chose, ils ont connu les étapes de la grossesse, vécu les joies de l’échographie, celle du ventre qui s’arrondit, ils sont brillamment passés au travers des menaces de virus, des microbes, le plus beau bébé du monde est là … et les voilà tristes, malheureux comme si l’horizon devenait gris. Mais que leur arrivent-ils ?

Le syndrome du baby blues touche la majorité des jeunes mamans. On le surnomme aussi le syndrome du 3ème jour, car il se produit entre le deuxième et le quatrième jour qui suit l’accouchement. Mais rassurez-vous, il ne dure que quelques jours.

Les causes sont mal établies, et des explications médicales et psychologiques sont avancées. Il s’agit sans doute d’un mélange des deux.

Les symptômes sont eux facilement reconnaissables : une grande tristesse s’empare de la jeune maman, elle ressent un sentiment de vide et d’insécurité, elle pleure facilement, son sommeil est perturbé, et elle s’irrite facilement.

Les causes

Baby Blues

Les causes peuvent être physiques

La chute du taux d’hormones entraîne une fatigue et une absence de dynamisme. Le stress des derniers jours qui précèdent l’accouchement a disparu et du coup la situation a complètement changé. La découverte de son corps marqué et déformé par cette grossesse, est difficile à découvrir pour la jeune maman.

Les causes peuvent être psychologiques

Durant les 9 mois de grossesse, la future maman était le centre de toutes les attentions, tout s’adaptait à ses envies, en quelques instants le nouveau-né endosse la layette du premier rôle et la jeune maman se sent oubliée, abandonnée. Le rôle de mère est tout nouveau, les craintes « de ne pas y arriver », « de ne pas être à la hauteur » favorisent un sentiment d’insécurité et de culpabilité.

Il y a quelques temps, les chercheurs de l’Université de Wisconsin-Madison ont annoncé avoir détecté l’influence d’une hormone dans cette déprime post-partum : la corticolibérine. Oui mais voilà, une autre étude de l’Eastern Virginia Medical a révélé qu’un jeune papa sur 10 est affecté par une déprime baby blues. On ne peut pas mettre en cause la fatigue de l’accouchement, le corps qui change, la chute du taux d’hormones, la dépression liée à la grossesse…

Alors ne vous inquiétez pas, c’est une déprime commune aux raisons encore mal établies. Elle peut durer quelques heures, le plus souvent, deux ou trois jours mais rarement plus de cinq journées. Certains spécialistes disent que c’est une bonne période pour se faire de gros câlins, à deux (et à trois maintenant). Vous verrez, l’horizon est lumineux et ensoleillé. Au-delà d’une dizaine de jours de déprime, consultez un spécialiste ; vous n’êtes sans doute pas victime du Baby Blues mais d’une dépression post-natale qui demande un traitement spécifique.

Le baby blues durera moins de temps qu’un tube en été. Vous verrez l’horizon est lumineux et ensoleillé.