Si après 18 mois de rapports réguliers sans précautions contraceptives, un couple qui désire avoir un enfant n’arrive pas à procréer, les spécialistes de la santé considèrent qu’il vaut mieux parler d’infertilité.

Le cycle biologique et la période d’ovulation sont déterminants, tout autant que le bon fonctionnement de l’appareil reproducteur.

Les causes qui influent sur la procréation sont multiples : l’âge des individus, leurs antécédents médicaux, leurs héritages génétiques ou leurs habitudes de vie.

Mais comment communiquer sur un thème qui affecte directement l’intimité du couple, avec qui et quand ?

Les chiffres de l’infertilité

Il vaut mieux parler d’infertilité ou d’hypofertilité que de stérilité.

L’infertilité s’applique à un couple qui a une difficulté à donner vie;
La stérilité est un état définissant l’impossibilité totale d’y arriver.

On estime que 1% de la population a une faible fertilité ; de 10 et 15% des couples consulteront un jour un spécialiste pour évoquer leurs difficultés. Parmi eux seulement 4 à 5 % sont stériles. 15 % ont une faible fertilité et 80% patienteront 3 ans avant d’avoir un enfant.

Il convient de différencier l’infertilité primaire qui qualifie une personne n’ayant jamais connu le stade de la grossesse dans son couple, et l’infertilité secondaire qui s’applique à une personne ayant déjà eu un enfant (ou ayant atteint le stade de la fausse couche).

Les diagnostics médicaux font état des résultats suivants :

  • L’infertilité féminine, représente 30% des cas.
  • L’infertilité masculine, représente 23% des cas.
  • L’infertilité qui touche la femme et l’homme au sein du couple équivaut à 38% des patients.
  • Dans moins de 10% des cas, il ne sera pas possible de déterminer les causes de l’infertilité.

La fécondabilité n’est possible qu’au moment du cycle menstruel (Comprendre le mécanisme d’ovulation). On calcule que 25% des couples ayant le désir d’avoir un enfant réussiront lors de cette période, l’ovule n’étant fécondable que durant quelques heures.

L’âge est un facteur primordial, puisqu’après 35 ans la fécondabilité diminue chaque année un peu plus. La stérilité reste donc une situation rare, dans la plupart des cas mieux vaut parler d’infertilité.
Parler de son infertilité

Evoquer son infertilité, faire le premier pas

Évoquer ce thème est une première étape difficile.

Une certaine incompréhension et une méconnaissance réelle de l’appareil reproducteur, entraîne une difficulté à expliquer aux autres « ce qui ne marche pas ». Alors qu’il vaut mieux parler d’infertilité, certains pensent déjà à la stérilité. On a vu que ces derniers cas sont exceptionnels.

Enfin, la pudeur et l’intimité du couple sont des limites qui s’imposent lorsque le couple cherche des conseils ou du réconfort auprès de sa famille, ou de ses amis. C’est alors qu’il faut franchir le pas et évoquer son inquiétude avec son gynécologue ou un obstétricien.

Les deux personnes composant le couple doivent être présentes lors de ce premier rendez-vous ; un certain nombre de questions seront posées pour éliminer des causes ou au contraire pour en relever certaines.

Il sera fait référence aux cas familiaux déjà existants, et aux possibles cures de Distilbène auxquelles auraient été soumises les mamans. Le spécialiste examinera les testicules du patient pour détecter une possible malformation.

Les cas d’infertilité au sein de la population sont de plus en plus fréquents ; on note une diminution constante de la quantité de spermatozoïdes chez l’homme. Les examens de laboratoire devraient déterminer l’anomalie qui affecte le couple et les possibles causes de l’infertilité.

Parler de son infertilité est un thème délicat, et chaque personne aura sa propre réaction.

Dans un premier temps, il est indispensable de consulter un spécialiste de la santé. Lui seul sera capable de partager et d’échanger sur ce thème. Ses connaissances vous permettront de comprendre les particularités de l’anatomie de l’homme, et il vous confirmera dès le départ qu’il vaut mieux parler d’infertilité. D’après toutes les études ce sont les cas les plus fréquents.