Elle est toujours comparée et mesurée à la relation de la mère et de son enfant dont on souligne partout qu’elle est basée sur un amour inné, profond et permanent.
Quelle est la place d’un mari quand l’enfant est né ? Quelle est la place d’un père quand sa femme a accouché ? Quelle est la place d’un homme dans sa propre maison quand ce triptyque se met en place ?
Père-Mère-Enfant : une relation à trois
Les papas participent très tôt à l’arrivée de leur enfant.
- ils iront aux séances de préparation à l’accouchement,
- ils seront présents à la naissance de leur enfant,
- ils apprendront très tôt à bercer leur bébé pour qu’il s’endorme,
- ils l’emmèneront chez le pédiatre quand cela sera nécessaire,
- ils lui donneront le bain et lui donneront à manger…
Ils commenceront donc très tôt à instaurer un contact corporel, sonore et visuel qui deviendra une source d’apaisement pour leur enfant. Un enfant a besoin d’un rapport avec chacun de ses deux parents.
Un proverbe bouddhiste dit « qu’un enfant sans père, c’est comme une maison sans toit ». Les papas n’ont pas de raison d’attendre que quelqu’un leur dise quand ou comment s’approcher de leur enfant.
Le mari doit retrouver très tôt une relation d’amants avec sa femme, quitte à réapprendre à deux que les moments d’intimités se construisent pour découvrir les plaisirs des rapports sexuels d’un couple de jeunes parents.
Quand l’enfant né, l’homme a besoin qu’on l’aide pour trouver sa place dans cette nouvelle organisation familiale. Moins qu’une invitation à se joindre à une relation mère-enfant, il a surtout besoin que de l’espace soit libéré autour de son enfant afin de créer avec lui sa propre relation de confiance et d’amour.
C’est l’une des clés principales de la réussite d’une famille et d’un couple.
Père-Mère-Enfant : une relation à deux
Lorsque l’enfant né, les mères ont tendance à développer un amour surdimensionné qui crée une bulle hyper protectrice autour de « la chair de leur chair ». Cette relation à deux se ferme souvent aux autres.
Beaucoup de femmes conçoivent leur rôle de mère comme une consécration et elles ne conçoivent pas que d’autres personnes s’immiscent dans cette relation (les belles-mères et les belles-sœurs n’ont qu’à bien se tenir !).
Après une période de 9 mois de relation unique puis de quelques mois à allaiter ou à nourrir leur bébé, elles invitent leur mari à se rapprocher de leur enfant. Décidant ainsi quand, comment et qui peut s’approcher de leur enfant. Les pères deviennent un élément déstabilisateur.
L’amour d’un père et d’une mère sont souvent schématisés lorsque l’enfant commence à parler. Alors que la mère s’émerveillera de toutes les sonorités prononcées, le père tentera de lui faire répéter les mots mal prononcés.
Cette intrusion du père dans le processus éducatif est mise à mal par la compétence que s’octroient les mères en collaboration d’ailleurs avec le corps enseignant ou médical. Il arrive plus d’une fois qu’à la sortie de l’école, un père s’entende dire par une enseignante : « Vous direz à votre femme, que Christine n’a pas tout mangé à la cantine ». Suite logique de cette situation, quand l’enfant fait quelque chose de mal, les mamans sont les premières à le savoir ; elles décident alors librement de la décision à prendre : soit le cacher au père ou menacer l’enfant en lui disant : « Tu verras ce soir quand je le dirai à papa». Les pères deviennent des relais.
La relation du couple d’amants est perturbée, lorsque la grossesse est recherchée (relations intimes programmées), durant la grossesse (période dépendante des pics hormonaux avec des relations intenses suivies de périodes de non-désir) et durant la période postnatale avec la découverte d’une femme qui donne priorité à son rôle de mère. Le bébé s’installant peu à peu (ou complètement) dans la chambre parentale, les pères deviennent des géniteurs.
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