Une fausse couche est un avortement spontané du fœtus ou de l’embryon lors des 6 premiers mois de la grossesse. Le contexte et la cause varient selon la femme qui vit cette expérience.

La plupart des fausses couches interviennent au début de la grossesse, parfois même avant que la femme ne sache qu’elle est enceinte ; elles sont souvent sans risque. Un suivi médical permet de rassurer la patiente.

Cependant, si les fausses couches se produisent dans les mois qui suivent ou qu’elles deviennent répétitives, d’importantes conséquences physiologiques et mentales apparaissent.
Des examens médicaux approfondis et un appui psychologique s’avèreront nécessaires.

Comprendre ce qu’est une fausse couche

Le terme de fausse couche défini l’expulsion et la mort de l’embryon ou du fœtus lors des 6 premiers mois de la grossesse.

Les spécialistes de la santé utilisent le terme d’accouchement prématuré lorsque le phénomène se produit à partir du septième mois.

On ne connait pas précisément le nombre de fausses couches en France, mais certaines études estiment qu’il affecte 15 à 30% des grossesses. Il serait deux fois plus important pour les femmes de plus de 35 ans.

Le tabac, l’abus de café et d’alcool sont des facteurs qui augmentent ces risques.

La plupart des fausses couches interviennent lors des trois premiers mois ; elles sont le résultat d’une malformation chromosomique lorsque le spermatozoïde féconde l’ovule. L’œuf formé étant non-viable il est expulsé de l’utérus.

Les symptômes sont de légères pertes de sang qui deviennent plus importantes et des douleurs abdominales. Dans ce cas, la femme doit se rendre d’urgence à l’hôpital où une échographie sera réalisée. Le médecin peut écarter le risque de fausse couche ou le confirmer.

S’il s’agit d’un avortement spontané, l’expulsion se réalisera naturellement, et à moins de constater des hémorragies importantes, la femme ne sera pas hospitalisée. Un contrôle permettra de s’assurer que la totalité de l’utérus est libérée ; dans le cas contraire il sera nécessaire de procéder à un curetage.

Outre la malformation chromosomique, une infection vaginale, des oreillons ou une grippe peuvent déclencher un avortement spontané. Une fois ces infections soignées, si la femme souhaite tomber enceinte, il n’y a pas de raison physiologique d’attendre.

Les conséquences psychologiques

Mais les conséquences psychologiques peuvent être plus profondes. Le déséquilibre hormonal participe à ce sentiment de mal-être.

Le décès du fœtus est ressenti différemment selon la sensibilité de chaque femme. Nombreuses seront celles qui se sentiront coupables, et la banalisation de cet événement par leur gynécologue ou leurs proches peut les déstabiliser.

Les psychologues analysent cet état d’esprit comme un passage nécessaire : il faut d’abord faire son deuil de l’enfant perdu avant d’être mentalement prête à recommencer.

Dans quelques cas, une fausse couche indique une anomalie permanente du corps. Une série d’examens plus approfondis peut mettre en évidence une béance du col de l’utérus, une malformation des trompes de Fallope ou tout autre symptôme de l’infertilité de l’un des partenaires.