Les mécanismes de la fécondation restent inconnus pour une grande partie de la population. Une étude récente de l’Institut National d’Etude Démographique (¹) pointait le taux élevé de l’interruption volontaire de grossesse en France comparé aux pays occidentaux.

Une grossesse sur trois est non prévue, et une sur cinq est non désirée.
On pratique ainsi 210 000 IVG par an.

D’un autre côté, 15% des couples consultent un spécialiste de la santé à un moment de leur vie, pour comprendre les motifs de leurs difficultés à devenir parents, que leur désir d’enfant est manifeste et que leurs rapports sexuels sont réguliers. Les études tendent à démontrer que la méconnaissance des hommes est profonde jusqu’à ce que quelque chose ne se passe pas comme prévu.

Quand la fécondation suit son cours

La fécondation est le résultat de la rencontre et de la formation d’un œuf, par l’union d’un spermatozoide (produit par l’homme) et de l’ovule (produit par la femme).

La femme est féconde depuis sa puberté et jusqu’à sa ménopause. Durant chacun des cycles menstruels, les deux ovaires produisent des ovocytes. Il en résultera un seul ovule (appelé ovocyte II) qui sera libéré aux environs du 14ème jour, il est alors aspiré par les Trompes de Fallope où il se positionne, pour être fécondé. Sa durée de vie est de de 12 à 24 heures. Pour calculer votre prochaine période d’ovulation, cliquez ici.

Les spermatozoides sont produits par les testicules. Ces deux organes sont situés à l’extérieur du corps humain, dans le scrotum (communément appelées les bourses), pour être maintenu à 2° de moins que la température corporelle.

300 millions de spermatozoides sont libérés lors d’une éjaculation. Ils vont se loger dans le fond du vagin, et ils ont une durée de vie inférieure à 48 heures. Ils se déplacent alors à une vitesse de 2 mm par minute, grâce au mouvement de leur queue. Ils passent le col de l’utérus, puis ils gravissent la cavité de l’utérus pour se diriger vers les Trompes de Fallope.

Les spermatozoides sont attirés par l’ovule, mais un seul d’entre eux parviendra à transpercer la membrane protectrice de l’ovule pour produire la fécondation.

A l’instant même où cette union se produit, l’ovule devient totalement impénétrable pour les autres spermatozoides. Ces derniers seront évacués naturellement du corps de la femme.

Appareil génital de la femme Rencontre entre un  ovule et un spermatozoïde

                         Fécondation d’un ovule par un spermatozoïde

Appareil génital de la femme

Commence alors une union entre le noyau du spermatozoide et celui de l’ovule (ces noyaux sont appelés pronucléus masculin et pronucléus féminin). Chaque pronucléus apporte 23 chromosomes.

Après 4 ou 5 jours, l’œuf est fécondé ; il contient ses 46 chromosomes.

Il va être expulsé de la Trompe de Fallope pour venir se positionner dans l’utérus. La muqueuse utérine devient son nid. Il y passera neuf mois passant de l’état d’embryon à celui de fœtus avant qu’un petit bébé ne sorte de l’utérus lors de l’accouchement (calculer sa date d’accouchement).

Chaque cellule de notre corps humain détient 46 chromosomes regroupés par paire. Cependant, la cellule du spermatozoïde et de l’ovule ne contient que 23 chromosomes chacune car lors de la fécondation, les 23 chromosomes respectifs (père et mère) vont se mélanger entre eux. C’est à ce moment précis que les caractères héréditaires du père et de la mère s’assemblent.
Les femmes sont porteuses d’une paire de X, cela correspond à la formule XX et les hommes d’une paire de X et Y, c’est-à-dire la formule XY.

Quand l’infertilité se manifeste

La reproduction humaine est complexe et simple à la fois. Simple quand tout va bien, et complexe quand cela ne se passe pas comme prévu.

Les obstétriciens estiment que lorsque le couple décide d’arrêter la contraception et que le désir d’enfant est manifeste, ils ont 20 à 25% de possibilités de féconder à chaque période d’ovulation.

Si après 18 mois de rapports sexuels réguliers, aucun résultat n’est constaté, il faut consulter un spécialiste de la santé. Le couple est alors qualifié d’infertile.

Les causes de l’infertilité masculine sont multiples mais se limitent à la qualité des spermatozoïdes. L’infertilité féminine est beaucoup plus difficile à détecter, due à la multitude de mécanismes qui sont concernés par la fécondation.

Sources

‟Évolution du recours à l’interruption volontaire de grossesse en France entre 1990 et 2005”- Clémentine Rossier, Laurent Toulemon, France Prioux