Lorsqu’un couple entretient des relations sexuelles depuis plus d’un an, sans arriver à avoir d’enfant, le temps est venu de consulter un spécialiste : il est alors considéré comme un couple infertile.

Après différents examens, il y a au moins un tiers de possibilité qu’il s’agisse d’une infertilité masculine.

Le diagnostic se réalise lors d’une entrevue et de l’analyse des spermatozoïdes. La fertilité de ces derniers dépend de quelques facteurs ; si l’un d’eux fait défaut, un traitement sera sans doute envisagé. Les origines de l’anomalie pourront éventuellement être expliquées.

Quels examens seront réalisés ?

Pour établir un diagnostic médical à l’infertilité masculine, le spécialiste de la santé dirigera une entrevue lui permettant de mieux connaitre le patient. Il tentera d’évaluer les risques environnementaux et leurs possibles impacts sur sa fertilité.

Les questions s’attacheront à comprendre:

  • La période de la puberté et les antécédents médicaux (oreillons, rougeole, opérations chirurgicales,…).
  • Les risques professionnelles (produits toxiques, chaleurs,…)
  • Les habitudes de vie (consommation d’alcool, de drogues, tabagisme,…).
  • Les antécédents familiaux (traitement maternelle de Distilbène, cas d’infertilité masculine des oncles, des frères,…).
  • Le médecin palpera les testicules pour vérifier leurs morphologies.

Les examens du laboratoire se feront sur l’éjaculat du patient et les analyses porteront sur la quantité de sperme recueillit.

Quelles anomalies peut-on constater ?

L’histoire du patient et les analyses qui seront effectuées, permettront de situer la cause anatomique de l’infertilité masculine. Les résultats peuvent mettre en évidence une déficience des spermatozoïdes :

  • Une azoospermie : absence complète de spermatozoïdes dans l’éjaculat.
  • Une nécrospermie : les spermatozoïdes apparaissent morts.
  • Une oligospermie : nombre de spermatozoïdes inférieur à 30 millions/ml.
  • Une asthénospermie : la mobilité des spermatozoïdes est insuffisante.
  • Une tératospermie : le nombre de spermatozoïdes anormaux est trop important.

Dans certains cas, le patient peut cumuler deux ou trois anomalies, on parle alors d’OATS (pour l’oligoasthénotératospermie).

Les raisons sont diverses :

  • une déficience hormonale de testostérone
  • les testicules qui ne sont pas descendues dans les bourses (cryptorchidie)
  • les canaux obstrués (la varicocèle)

et font partie des causes les plus communément rencontrées.

L’éjaculation rétrograde, propulse les spermatozoïdes à l’intérieur de l’homme est l’une des multiples et rares conséquences de ces anomalies anatomiques.

L’infertilité masculine est qualifiée d’infertilité primaire si l’homme n’a jamais eu d’enfant, dans le cas contraire (et quel que soit le résultat de la grossesse), on parlera d’infertilité secondaire.

Quelles sont les origines de l’infertilité ?

  • Génétiques ou congénitales : l’étude de l’héritage familial et les traitements que les parents ont subi seront recensés (voir les enfants du Distilbène).
  • Fonctionnelles : le tabac, le stress et la chaleur, ont des effets nocifs qui peuvent conduire à l’infertilité masculine. Les spermatozoides se produisent à une température inférieure à celle du corps, d’où l’explication qu’elles se situent dans des bourses qui les isolent. Les pantalons étroits favorisent l’absence de spermatogenèse.
  • Accidentelles : détérioration de l’appareil génital suite à un grave traumatisme.

Depuis les années 1970, les résultats des laboratoires nous alertent sur une dégradation régulière de la production des spermatozoïdes, dans les pays développés : la quantité de spermatozoïdes présents lors de l’éjaculation de l’homme, a été divisée par deux en l’espace de 50 ans.

On note aussi une difficulté de plus en plus fréquente du spermatozoïde à se fixer ou à pénétrer dans l’ovule.

Les connaissances de l’appareil de reproduction masculine s’élargissent chaque jour ; dans certains cas, elles permettent d’espérer un traitement qui donnera des résultats satisfaisants. La prise de vitamine C améliore la quantité et la qualité du spermatozoide.

Parfois, l’infertilité masculine peut être solutionnée par un traitement hormonal ou une opération chirurgicale. Enfin, la procréation médicalement assistée (PMA), offre des perspectives qui contournent les déficiences, et permettent d’avoir un enfant.