Des études récentes, basées sur des cas réels de couples ayant des difficultés à avoir un enfant, démontrent que l’infertilité féminine est en cause dans 40% des cas, l’infertilité de l’homme équivaut à 30%, et les cas plus rares de problèmes de compatibilité entre les deux partenaires sont de l’ordre de 15%.

Selon ces études, environ 10% des cas restent inexpliqués, alors que 5% sont identifiés comme étant stériles. Aujourd’hui, 1 couple sur 7 consulte un professionnel de la santé, car il rencontre des difficultés à donner la vie, et 1 couple sur 10 suit un traitement.

Établir un diagnostic à l’infertilité féminine est un processus qui peut-être long, car les étapes de la fécondité sont multiples, complexes, et précises.

De la qualité du diagnostic, dépendra la réussite du traitement mis en place. Lors du premier rendez-vous avec un spécialiste, les questions relatives aux habitudes de vie, aux antécédents médicaux ou à la régularité des rapports, vont déterminer les analyses médicales à réaliser.

Révisons les organes qui interviennent lors de l’insémination.

Les ovaires : la qualité de la production

Ce sont les homologues des testicules chez l’homme. Les ovaires vont par deux, et, elles produisent la substance qui permettra la fécondation.

Chez l’homme ce sont les spermatozoides, chez la femme c’est l’ovocyte. L’ovocyte mûrit tout un long d’un cycle, avant de se libérer et de rejoindre l’ampoule qui est située dans les trompes de Fallope, pour y être éventuellement fécondé. L’ovaire représente près de la moitié des causes de l’infertilité féminine.

Les affections les plus communes de l’ovaire sont :

  • Appareil Reproducteur FemininL’anovulation : Il s’agit d’un cycle ou l’ovaire ne produit pas d’ovocyte. Une stimulation de l’ovaire donne des résultats positifs dans 92% des cas.
  • Le syndrome de Stein-Leventhal, ou ovaires poly kystiques : les ovaires ne produisent pas d’ovocytes ou ils produisent des ovules de mauvaises qualités. Les causes et les traitements diffèrent selon la personne. Dans certains cas, le médecin peut conseiller de recourir au don d’ovocyte, ou même au don d’embryon.

Les trompes de Fallope : la qualité du passage

L’ovocyte qui est libéré dans les trompes de Fallope a une durée de vie de 24 heures. C’est là, que les spermatozoides le retrouvent pour le féconder.

Si les trompes sont partiellement ou totalement bouchées, les spermatozoides ne pourront pas atteindre l’ovocyte.

Les causes de cet état sont diverses, et elles peuvent être dues à des séquelles post-opératoires, ou à des maladies sexuellement transmissibles déjà soignées. Dans certains cas, si les trompes sont bouchées (ou partiellement), elles peuvent laisser passer les spermatozoïdes qui féconderont l’ovocyte, mais empêcher l’ovule de redescendre dans l’utérus.

Pour le diagnostiquer, le médecin introduira un liquide colorant dans l’utérus, puis il réalisera des radiographies. Dans certains cas, il préconisera une opération chirurgicale spécialisée, afin de solutionner cette anomalie.

L’utérus : un passage complexe

Le mucus du col de l’utérus, se situe entre le vagin et le col de l’utérus : la plupart du temps, il empêche le passage des spermatozoides vers l’utérus.

Durant la période de l’ovulation il devient plus perméable et permet leur remontée. S’il ne le fait pas, les spermatozoides ne peuvent pas atteindre l’ovocyte dans les trompes de Fallope. Dans certains cas, les anticorps de la femme qui sont censés la protéger des microbes et des virus, détruisent les spermatozoïdes dans une action que l’on peut qualifier de « méprise ».

Après analyse, le médecin pourra proposer une insémination intra-utérine, qui permet d’éviter le passage du col de l’utérus, et les emmène directement à l’ovocyte.

Les enfants Distilbène : une génération affectée, une autre cause d’infertilité féminine

L’une des causes des malformations génitales des générations actuelles, trouvent son explication dans l’utilisation massive d’un puissant médicament, le diéthylstilbestrol (DES3).

À partir de l’entre deux guerres et jusque dans les années 1980, ce puissant œstrogène fut prescrit par de nombreux obstétriciens, aux femmes souffrantes d’avortements fréquents, ou de fausses couches.

En France, on le connait sous le nom de Distilbène ; on sait maintenant, que le Distilbène a engendré des malformations génitales chez les enfants, dont la mère a suivi ces traitements. Ils sont plus communément appelés les enfants Distilbène. Ils sont souvent affectés par une infertilité, qui les empêche de procréer.

La relation de cause à effet a été démontrée par des études très étayées. C’est l’une des questions que posera le médecin lors du premier rendez-vous.