Le désir d’enfant chez l’homme est très peu évoqué.

Tout semble indiquer que le fait de devenir parents, est davantage une décision de la femme que de l’homme. Les phrases « Je veux un enfant de toi !» ou « chéri, tu vas être papa ! » appartiennent davantage au vocabulaire féminin.

L’homme donne le sentiment de ne se sentir qu’un des éléments nécessaires à la procréation, et la gestation du fœtus lui parait être une réalisation étrangère à ses compétences.
L’homme a-t-il envie d’un bébé ? Comment le manifeste-t-il ?

La profonde relation générationnelle

L’homme n’était pas coutumier à exprimer son désir d’être père.

Pendant plusieurs siècles, il a donné l’impression d’être étranger à la décision d’avoir un enfant. Son épouse lui annonçait qu’il allait être papa, et il semblait accepter l’événement, tout en commençant à estimer les modifications que cela entraînerait dans le quotidien du couple.

La récente évolution de la femme dans nos sociétés, et sa légitime demande d’une meilleure distribution des tâches, a entrainé une profonde remise en cause des comportements masculins.

Le désir d’enfant chez l’homme est étroitement lié à la relation qu’il a entretenue avec son propre père.

Si cette relation n’était pas bonne, sa paternité va s’en trouver directement affectée. Soit il aura peur de répéter les mêmes agissements paternels que ceux qu’il a vécu durant son enfance, et il aura peur d’être père, soit il se sentira sûr de ne pas les reproduire et il exprimera ouvertement son envie d’avoir un bébé.

La psychologie freudienne ajoute une relation du fils à la mère. Le fils lui offrant son enfant, comme remerciement de lui avoir donné la vie. Car pour l’homme, la paternité est surtout un défi naturel qui permet de poursuivre le cycle de la vie.

Les motivations de l’homme pour devenir papa

Si la femme cultive son rôle de mère dès la petite enfance, l’homme tarde davantage.
Il assimile son rôle de père à celui de protecteur de la famille.

Aujourd’hui, il fonde sa décision sur 3 éléments majeurs :

  • Le fait qu’il se considère mentalement prêt à fonder une famille.
  • Le fait qu’il se considère économiquement prêt à subvenir au besoin de sa famille.
  • La certitude qu’il ait rencontré la femme qu’il aime, et qu’elle l’accompagnera dans ce projet de couple.

Ces éléments expliquent que généralement l’homme n’envisage pas la paternité avant l’adolescence. On peut même ajouter que le fait d’avoir un bébé est le moment où l’homme cesse d’être un adolescent.

L’homme ne visualise pas ce que l’arrivée du bébé implique comme tâches supplémentaires. Il le conçoit simplement comme la responsabilité naturelle du prolongement infini de la vie.

C’est souvent lors de la grossesse que les choses changent : lors de la première échographie, ou en posant sa main sur le ventre arrondie de sa compagne, ou en prenant pour la première fois le nouveau-né dans ses bras ; le désir d’enfant chez l’homme s’extériorise, et il est fréquent de les voir rire et pleurer en même temps.

Les nouveaux papas se prêtent facilement, et parfois avec patience, aux soins de leur bébé. Pour d’autres, ces démonstrations d’amour tarderont davantage à se matérialiser.

Infertilité masculine – Quand on ne peut pas être papa

Lorsqu’après plusieurs mois de tentatives infructueuses, un couple se décide à consulter son médecin pour évoquer ses difficultés à procréer, on parle souvent de l’angoisse de la femme quant aux résultats des examens réalisés, et sa détresse si le diagnostic pointe une infertilité féminine.

L’homme vit de son côté une période de doute toute aussi profonde, qu’il intériorise davantage. Le diagnostic d’une infertilité masculine est vécu comme un véritable échec personnel. Le fait qu’il ne soit pas apte à donner la vie et à accomplir cette fonction naturelle, peut générer des déséquilibres émotionnels traumatisants.

Le désir d’enfant chez l’homme est inscrit dans ses gènes et dans sa simple existence. L’homme est farouchement et émotionnellement uni à sa famille.

L’évolution des mœurs, lui profite directement car son rôle de seul « rempart » familial s’est estompé, en même temps que la femme partageait ce rôle dans le couple. Aujourd’hui, l’homme découvre que son rôle de père lui permet d’’exprimer son désir d’enfant sans retenu.