Dès que le jugement d’adoption est prononcé, les droits et les obligations de chacun sont établis.

Mais bien avant ce grand moment qui officialise la relation filiale, il est bon que les parents reconstituent le parcours de l’enfant pour établir son état de santé et son patrimoine culturel.

Selon les particularités de l’enfant, les premières questions des parents concerneront le choix du pédiatre, de l’école et de l’alimentation.

Le bilan médical

Dès que l’enfant arrive dans son nouveau foyer d’adoption, il est conseillé de faire réaliser un bilan de son état de santé. Celui-ci peut être effectué par le médecin de famille ou dans une protection maternelle infantile (PMI).

Si l’enfant est originaire d’un pays étranger, le mieux est de se rapprocher d’une consultation spécialisée de conseil et d’orientation pour l’adoption¹ qui est animée par des pédiatres connaissant les particularités de chaque pays. Ces médecins sont plus habitués à la vulnérabilité des carences alimentaires, aux conséquences de l’allaitement avec du lait industriel contenant de la mélanine, des cas de diphtérie, de choléra ou de fièvre jaune selon l’origine des enfants.

Ce bilan permettra :

  • d’établir l’état nutritionnel de l’enfant,
  • d’identifier d’éventuelles pathologies tropicales,
  • de valoriser le développement psychomoteur,
  • de mesurer sa croissance en poids et en taille,
  • de mettre à jour son carnet de vaccination.

Au terme de cet examen, la PMI pourra délivrer un carnet de santé. Un pédiatre de quartier pourra alors réaliser le suivi médical à la lecture du bilan et du carnet de santé.

La scolarité

En France, l’enfant adopté relève du droit commun.

En âge de scolarité primaire, l’enfant adopté sera dirigé vers l’école primaire la plus proche du domicile. Si l’enfant est en âge d’être scolarisé dans le second degré, les démarches seront réalisées auprès de l’inspection académique.

L’apprentissage de la langue française et de certaines matières comme l’histoire ou la géographie peuvent être des handicaps pour certains enfants adoptés originaires d’un pays étranger. Ce cas de figure est plus ou moins marqué selon l’âge de l’enfant. Il est logiquement plus notable pour les enfants qui débutent leur cycle secondaire que pour ceux qui entrent à la maternelle.

Les enfants adoptés bénéficient des mêmes droits que tous les autres. Lorsque ces difficultés sont détectées, ils peuvent être pris en charge en milieu scolaire par des enseignants spécialisés. Pour que ces difficultés ne se transforment pas en éléments d’échecs scolaires, les adoptants doivent considérer un dialogue régulier avec les professeurs et le directeur de l’école et s’ils en ressentent la nécessité, ils ne doivent pas hésiter à faire appel à des cours particuliers.

L’alimentation

L’enfant adopté a souvent une histoire qui est aussi marqué par son alimentation.

Ses goûts personnels l’attirent vers des saveurs qu’il connait et qui lui sont familières. On oublie trop souvent que l’alimentation est l’un de nos principaux traits culturels et identitaires. Il est important que durant ce bouleversement du quotidien, l’enfant adopté puisse retrouver des repères qui lui permettent de s’équilibrer.

L’alimentation devra aussi obéir aux besoins nutritionnels d’un enfant en pleine croissance et aux recommandations des pédiatres lorsqu’une pathologie ou une maladie a été détecté. Si cela est nécessaire, il faut en faire part au service de cantine de l’école et en informer la nouvelle famille, pour que les oncles, les grands parents ou les amis n’en soient pas surpris.

¹ : http://www.adoption.gouv.fr/Les-consultations-pour-l-adoption/